Vétraz-Monthoux – Eglise Saints-Pierre-et-Paul

Vétraz-Monthoux se situe en territoire frontalier, proche de Genève. La commune, forte de presque 9000 habitants, est limitrophe d’Annemasse. La commune s’organise autour d’une colline qui offre une vue unique sur les Alpes et le Jura avec un bel ensoleillement. Vétraz-Monthoux est réparti en trois zones : le chef-lieu, sur sa partie sud, Haut-Monthoux (sommet de la colline) et Bas-Monthoux, au nord. 

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Vétraz-Monthoux résulte de la fusion de deux paroisses : celle de Vétraz et celle de Monthoux. Alors que Vétraz serait un dérivé de « Victorius », le nom de Monthoux est hérité d’une place forte citée au XIIème siècle déjà. Le château passa entre les mains des plus grandes familles de l’époque : les seigneurs de Faucigny, les familles de Viry, Goyet ou encore du Saix. L’histoire de Monthoux et de ses terres est fort complexe : évidemment, les différentes guerres mettent à mal l’autorité des lieux. La Révolution mettra fin à la seigneurie de Monthoux. Quant à Vétraz, peu de choses sont contés à propos de l’Ancien Régime, si ce n’est que la paroisse dépendait du chapitre de la cathédrale de Genève. Au Concordat, les paroisses de Vétraz et de Monthoux fusionnent. D’ailleurs, ces fusions ne sont pas rares dans le secteur et cela crée quelques débats. Une nouvelle chapelle a été reconstruite au sommet de la colline de Monthoux est demeure la garante de cette paroisse disparue. Elle est dédiée à la Nativité de Notre-Dame. En 1957, une petite église moderne dédiée à sainte Thérèse est construite au nord de la commune, au cœur du hameau de Bas-Monthoux. Ce lieu de culte sera démoli en 2018 en raison d’une faible activité religieuse. Aujourd’hui, l’église de Vétraz fait partie de la paroisse Saint-Benoit-des-Nations qui comprend les églises Saint-Joseph et Saint-André d’Annemasse ainsi que la chapelle du Livron.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

C’est en 1282 que le chapitre racheta la possession de Vétraz aux nobles Dardel d’Arthaz. Après la réunification, il est décidé de reconstruire l’église paroissiale au même emplacement que l’ancienne et avec le même vocable. Elle sera donc en travaux deux ans : de mai 1826 à mai 1828. Elle sera consacrée le 27 mai 1828 par Mgr de Tholliaz, premier évêque d’Annecy, diocèse remodelé en 1822. La chapelle latérale de l’église était propriété de la famille de Boringes. Elle a été conservée lors de cette reconstruction. La paroisse possède des reliques de saint Albin, évêque d’Angers. L’autel latéral droit se souvient de cet important pèlerinage, arrêté en 1964. Les vitraux ont été installé en 1933 et sont signés Bessac (Grenoble). En 1971, l’intérieur de l’église est restauré. En 1983, c’est au tour du clocher, puis du toit en 1992 : les tuiles sont remplacées par des ardoises. En 2017/2018, l’intérieur de l’église est à nouveau restauré, ainsi que les façades et tous les abords : réaménagement du parvis et création d’un grand parking entre le cimetière et l’église.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Le clocher en bois s’élance au dessus de la charpente de l’église. A l’intérieur de celui-ci, le beffroi prend ses assises directement au dessus des voûtes. Une échelle en bois le traverse pour se rendre au niveau des cloches. D’ailleurs, le beffroi se stoppe net pour laisser place à une maigre charpente en acier, probablement installée lors de l’électrification en 1960. Elle repose directement sur la base du beffroi en bois, et ainsi il continue son rôle d’encaisser les mouvements des cloches à la volée. D’ailleurs, ce n’est pas la seule modification apportée à la sonnerie : la grande cloche a été équipée d’un joug cintré en fonte au début du XXème siècle, probablement lors de la refonte de la petite cloche en 1928. Cette dernière, nommée « Andrée », rend hommage aux paroissiens « Morts pour la France » entre 1914 et 1918. Chaque nom y est inscrit. La plus grande est contemporaine à la reconstruction de l’église car elle date de 1833. Elle a été livrée par les frères Claude et Jean-Pierre Paccard, représentants de la seconde génération des célèbres fondeurs. Elle reprend un extrait du psaume 150 en latin « Louez le Seigneur par les cymbales sonores, louez-le par les cymbales triomphantes ! ».

Nom

Fondeur(s)

Année

Diamètre (cm)

Masse (kg)

Note

1

inc.

Claude & Jean-Pierre Paccard

1833

96.7

535

Sol ♯ 3

2

Andrée

Les fils de G. Paccard

1928

79.6

300

Si 3

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Mes remerciements à la Municipalité de Vétraz-Monthoux : Mme Michelle Amoudruz, maire ; M. Guy Pernat, 7ème adjoint au Maire. Je remercie également M. Lafontaine, des services techniques, pour l’accueil et l’accès au clocher. 

Sources & Liens :
Vétraz-Monthoux
Mairie de Vétraz-Monthoux
Paroisse Saint-Benoît-des-Nations
Eglise de Vétraz-Monthoux
Fonds privés
Relevé sur place
Clichés personnels

Laisser un commentaire