Marboz – Eglise Saint Martin

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Le village de Marboz se situe dans le nord du département de l’Ain. Le clocher élancé de l’église Saint Martin est encore aujourd’hui un repère. Il est d’ailleurs visible de toutes les entrées du bourg de 2’200 habitants. La plus ancienne mention d’un édifice religieux remonte à 974. Manassès, sire de Coligny, village voisin, fait don de l’église de Marboz à l’abbaye de Gigny qui établit alors un prieuré près de l’église. A cette époque, la paroisse est indirectement dépendante des bourguignons. Après une guerre de plusieurs années entre Hubert de la Tour du Pin et Aimé IV de Savoie, la commune passe sous domination savoyarde en 1289. Ballottée entre la Savoie et la France pendant le XVIe siècle, la paroisse deviendra définitivement française en 1601. Pour revenir à des faits religieux, en 1470, une visite pastorale est effectuée par l’archevêque auxiliaire de Lyon. L’église est décrite comme pauvre, car il manque le grand autel, qui ne sera jamais installé. La messe était alors dite sur un autel « portatif ». En 1584, un tremblement de terre fragilise l’église et les maisons du bourg. En 1613, l’archevêque de Lyon se déplace jusqu’à Marboz. Il actualise les propos de son confrère venu en 1470 pour dire que l’église était plus belle et qu’elle possédait 7 chapelles. En 1656, l’un de ses successeurs déclare lors d’une visite que le sanctuaire est « pauvre de tous ornements nécessaires ». A l’époque, elle avait 13 chapelles. Probablement pillée à la Révolution, l’église sera rebâtie dans un style néogothique dès 1858. Elle sera consacrée en 1861. Elle abrite aujourd’hui des reliques de Sainte Urbaine dans une chapelle latérale qui lui est dédiée.

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Le clocher, fin et élancé, supporte aujourd’hui quatre cloches. Toutes installées dans un beffroi en bois, elles étaient actionnées par des sonneurs jusqu’en 1967 et tintaient le temps qui passe avec une horloge mécanique conçue par MM. Paget frères à Morez-du-Jura en 1863. En 1941 ce mouvement est remplacé par l’entreprise fondée par Lucien Terraillon, basé sur la même commune jurassienne. C’est d’ailleurs la marque que porte le cadre de l’horloge. Ce mouvement pilotait au tintement les trois plus grandes des quatre cloches. Cette sonnerie, malgré un pilotage par automate, demeure : les quarts sur les cloches 3 et 2, et l’heure pleine sur le « bourdon ». La petite cloche s’est toujours contentée de sonner à la volée. Nous n’avons pas la moindre information sur les anciennes sonneries de Marboz. Il est certain que les cloches actuelles succèdent à d’autres et s’inscrivent dans la probable grande lignée de cloches marboziennes aux vues de l’histoire de la bourgade. Fondues en deux étapes (« bourdon » en 1871, puis les autres en 1875) les cloches portent la signature de la fonderie lyonnaise Burdin-Ainé, l’une des plus productives dans la région.

Année Diamètre (cm) Masse (kg) Note
1 1871 148,5 1950

Do 3

2

1875 117,1 900 Mi 3
3 1875 99 550

Sol 3

4

1875 74,5 250 Do 4

Burdin Ainé fondeur à Lyon

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Détails de la grande cloche.
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Mes remerciements vont à la municipalité de Marboz, pour leur accord de principe et à M. Joël Guillet, paroissien en charge des différentes sonneries de cloches pour sa gentillesse et sa disponibilité. Enfin, mention amicale envers MM. Mike « Quasimodo » et Philippe « Senonais » pour leur précieuse collaboration et les sympathiques échanges.

Sources :
Commune de Marboz
Relevé personnel
Panneaux sur site
Collections privées

Voir aussi :
Marboz sur Wikipédia
Paroisse de Marboz

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