C’est au XVIIIe siècle que remontent les origines de l’actuel temple de Chêne-Bougeries. En l’an 1754, un traité est signé entre Charles Emmanuel, Duc de Savoie, et Genève. Il est convenu que la frontière entre les deux terres soit déplacée, l’ancien temple se trouvant côté savoyard. Les plans furent dessinés par Jean-Louis Calandrini, mathématicien et l’édifice fut dressé en moins de deux ans. Au printemps 1758 on ramena la cloche de l’ancien temple condamné, ce qui marqua véritablement la fin de l’édification du temple.
Dans l’édifice disposé en hémicycle, on peut constater que chaque banc possède une plaque dans laquelle est gravé un nom. Des notables, ou grandes familles de la paroisse avaient leur banc lors du culte, en reconnaissance des dons à la construction du temple. Un peu plus haut, sur la tribune, se dressent de très belles orgues, dotées de trois claviers.
Le petit clocheton dominant la façade a eu l’honneur de supporter plusieurs cloches, en plus des trois actuelles. En 1739, une cloche fut coulée par Samuel Maritz pour l’ancien temple, avant d’être déplacée et a également sonné les cultes de l’actuel édifice. En 1843, des archives témoignent également une cloche Keller qui disparut sans doute lors du renouvellement de la sonnerie. Les trois cloches ont été fondues par Hermann Ruetschi à Aarau, pour un poids total de 815 kilos. Autrefois équipées en lancé-franc, elles sont maintenant installées en rétrolancé, pour des raisons de stabilité du clocher. Le travail fut confié à l’entreprise fribourgeoise Mécatal. Le campaniste en a profité pour restaurer le mouvement d’horloge, même si il n’est plus utilisé.
La grande cloche – Si3 -5
La deuxième cloche – Ré#4 -8
La petite cloche – Fa#4 +/-0
La cloche de l’ancien temple, qui fut utilisée jusqu’en 1899.
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Mes remerciements à Nicolas Dériaz pour l’accès au clocher et les sonneries spéciales.
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