Finhaut – Eglise Notre-Dame de l’Assomption

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La création d’une paroisse à Finhaut remonte au XVIIe siècle. Le territoire dépend alors de la paroisse de Salvan. Entre 1632 et 1638, la peste s’abat sur le village valaisan. Ne pouvant plus emmener leurs morts à l’église de Salvan, les villageois les enterrent à Finhaut. En 1638, l’abbaye de Saint-Maurice, dont dépend encore aujourd’hui la paroisse, autorise Finhaut à s’émanciper et à construire une église paroissiale à ses frais. Une petite chapelle est édifiée. Agrandie en 1652, elle est placée sous la protection de Notre-Dame, Saint Maurice et ses compagnons et Saint Sébastien. Au début du XXe siècle, l’édifice se révèle être trop exigu pour la communauté. Le conseil bourgeoisial convient en 1901 d’en reconstruire une nouvelle avec une grande contrainte : le nouveau sanctuaire doit pendre la place de l’ancien. Plusieurs projets seront alors soumis audit conseil en 1902, 1914 et 1917, mais tout seront abandonnés. Le projet qui retiendra favorablement son attention ne viendra qu’en 1927, portant la griffe de Fernand Dumas, architecte réputé en Suisse Romande. Comme convenu, le monument est repris intégralement, mais seul le clocher subsiste et fait un trait d’union avec l’ancien édifice. Il sera tout de même rehaussé d’un étage. De l’extérieur, l’église parait sobre, mais en poussant la porte, on découvre une nef surplombée par une charpente au bois vernie. Après l’avoir auscultée dans toute sa longueur, nos yeux sont immédiatement interpellés par le retable baroque de l’ancien édifice. Les couleurs de l’intérieur donnent à ce lieu de culte une richesse et une saveur particulière. Ceci est dû en partie à la restauration de 2001/2002 effectuée sous la direction de Jacques Dumas, fils de Fernand.
P1120404Le clocher de l’église abrite au total 26 cloches. Les trois plus anciennes sonnent à la volée pour l’angélus, les offices et les moments forts des paroissiens. Depuis 1995, elles sont accompagnées par 23 nouvelles cloches. Le carillon a été financé en grande partie par Roger Lugon-Moulin (1926-2009). Sa dernière demeure, signalée par une cloche installée sur sa pierre tombale, trône face au clocher, comme si depuis sa dernière demeure, il continuait à veiller sur « son » carillon. Quelques cloches ont également été financées par la société du troisième âge de Finhaut. Les 5 plus grandes cloches possèdent des noms « Bernadette », « Claire », « Lucie », « Marie Madeleine », « Anne ». Des autres cloches rendent hommage à des membre de la famille Lugon-Moulin décédés avant 1995. Sa tessiture est : Sol3 La3 Si3 chromatique Sol5.

Fondeur Année Diamètre (cm) Masse (kg) Note
1 Samuel Tréboux 1852 97,7 500

Sol 3

2

Livremont 1750 74,1 250 Si 3
3 Samuel Tréboux 1852 62 120

Ré ♯ 4

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Quelques cloches du carillon…
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Écouter l’intégralité (5 minutes) du programme  lancé pour les visites de l’église.

Des remerciements nourris au chanoine Jean-Pierre Liaudat, curé de Finhaut pour son aimable autorisation et sa disponibilité. Mention à Mike « Quasimodo » et Mehdi « Les Cloches Comtoises » pour l’aide apportée à la réalisation de ce reportage. Enfin, mention à Alex « Fred Phos » également de la partie pour cette étape de la virée du 15 avril 2015.

Liens :

Commune
Eglise
Paroisse Notre-Dame des Glaciers
Paroisse Saint Bernard du Mont-Blanc

 

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